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Photo du rédacteurThomas Spruyt

Interview avec Philippe Banaï : Le centre dans le Shiatsu



Bonjour Philippe, vous êtes intervenant à l'Université d'été sur le thème " Le centre dans le Shiatsu". Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours avant de nous en dire plus à ce sujet ?



Bonjour Thomas,

Je suis arrivé au shiatsu par le biais des arts martiaux que j’ai commencés à l’adolescence. D’abord comme beaucoup par le Judo et le Jiu-jistsu, mais j'ai à un moment été déçu par les entraînements ayant pour but la compétition.

J’ai alors cherché à m’orienter vers des disciplines plus traditionnelles, notre société mettant déjà suffisamment les individus en compétition. J’ai découvert le Kobudo d’Okinawa (Maître Matayoshi), que j’ai pratiqué durant une vingtaine d’années, et plus tard le Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu (Maître Sugino), débuté au début des années 90. Je suis actuellement le représentant de cette école en Belgique.


Intrigué par le Shiatsu, j’ai commencé par un stage de découverte dans l’école Yoseido de Maître Kawada en 2004. Ce stage a éveillé mon intérêt et au-delà de la technique, m’a permis de découvrir une autre façon de voir la vie.

Après 3 années de formation, j’ai continué à suivre des cours post-graduate avec maître Kawada qui m’a également permis de l’assister dans ses cours durant 2 saisons.

À la suite de cette expérience enrichissante, j’ai commencé à pratiquer et à donner des cours à Jodoigne, dans l’est de la Belgique.

Après quelques années, d’anciens élèves de l’école Yoseido, Ivan Bel et David Gaudin, m’ont proposé d'enseigner à l’École Européenne de Massage à Bruxelles. Il s’en est suivi une série de cours et de formations complémentaires (Jean-Marc Weill, Bernard Bouheret, Stéphan Vien, Ohashi Wataru, Shigeru Onoda, etc). Je fais aussi partie de l’UFPST depuis 2016. Une dizaine de voyages au Japon m’ont également permis d’approfondir mes connaissances de la pensée japonaise.



Pourriez-vous nous en dire plus sur votre thème, “Le centre dans le shiatsu” ?



Le lien entre le Shiatsu et les arts martiaux est souvent mentionné, mais rarement développé dans le cadre d’un cours. Ceci sera illustré par le biais d’exercices pratiques. Une série de concepts de la MTC seront mis en parallèle afin de démontrer l’importance du centre dans le shiatsu (Hara, 5 éléments, Chushin, Dantian…).



D'après vous, qu'elle place ont pris les arts martiaux dans votre pratique du Shiatsu ?



Bien que le lien soit bien là, j'ai essayé de ne pas "mélanger" les deux. Le Shiatsu que j'ai appris n'étant pas d'influence martial (pas comme le Koho par exemple), l'influence n'a pas été technique mais plutôt philosophique dans un premier temps. Je crois que les arts martiaux m'ont aidé à retenir les gestes, les attitudes, à travailler avec la respiration. L'aspect Zanshin* m'a aussi aidé à ressentir les choses en shiatsu.

Même si les mains et les bras sont les outils principaux, le travail du centre (et donc du corps) est commun aux deux disciplines. Ici, l'influence a probablement été dans les deux sens (art martial <-> Shiatsu).



Merci Philippe, tout ceci est clair et concis. Joie de pouvoir mettre tout cela en pratique au mois d'août. À bientôt


À bientôt.


*Le terme zanshin (残心) provient du japonais et signifie "vigilance envers l'adversaire", littéralement "l'esprit qui demeure". Il s'agit d'une attitude développée dans les arts martiaux japonais. On pourrait aussi dire "l’esprit vigilant".


 



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