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« Le Ki dans la vie quotidienne » de Koichi Tohei vu par Agathe Châtel



Voilà un livre, déjà vieux, mais qui saura rendre bien des services aux jeunes praticiens de Shiatsu qui ne le connaissent pas encore. C’est un livre plein de bon sens… japonais, a-t-on envie de dire.



L'auteur

Commençons par l’auteur. Koichi Tohei (1920-2001) est un personnage controversé dans le milieu des arts martiaux : comme souvent avec les figures les plus brillantes, celui qui a grandement aidé à la diffusion de l’aïkido dans le monde entier après la Seconde Guerre mondiale fut un enfant fragile et malade. Il guérit d’une grave pleurésie à force de volonté, d’exercices physiques (Misogi) et de longues heures de méditation zen qui le marquèrent à vie.


Celui qui fut reconnu comme l’un des élèves les plus doués d’Ueshiba Sensei fut également celui qui refusa de rester dans son ombre. Après moult controverses dues à une conception du Ki différente de celle de l’Aïkikai (association créée par le fils d’Ueshiba Sensei, Ueshiba Kisshimoru, pour pérenniser l’art et l’esprit de son père), il créa son propre style d’aïkido, nommé « aïkido avec l’Esprit et le Corps Coordonnés ».

En 1971, il fonde à Tokyo la Ki Society : l’idée principale est de développer des techniques de respiration et de méditation avec le Ki, en vue de conserver la santé et de développer l’élan vital.


Il existe aujourd’hui près d’une centaine de Ki Society à travers le monde – mais aucune en francophonie.


Première partie du livre

Le présent ouvrage donne des explications sur ce qu’est le Ki : comment le faire émerger, comment le maintenir dans le corps et par l’esprit, présentation avec photos et dessins à l’appui d’exercices d’application et d’entretien, pour lesquels l’auteur s’efforce d’exposer les fondements métaphysiques japonais au public occidental – la métaphysique orientale, et à fortiori japonaise, contrairement à celle de l’Occident, pense la quête de l’harmonie et la recherche de l’équilibre avec la nature, les relations entre l’homme et l’univers à partir du bouddhisme et du shintoïsme.


Ces exercices, chacun peut les faire siens, à son rythme ; leurs noms sont évocateurs : « deux extrémités de doigts naturellement jointes », « le cercle imbrisable », « le bras imbrisable », « le pont humain », « s’asseoir en calme mort », etc. Cet entraînement met en œuvre le principe souverain chez Tohei : « garder le Ki dans le point bas de l’abdomen ».

Seconde Partie

Vient ensuite la seconde partie où il est question du maintien du Ki positif dans la vie quotidienne : se lever ; dormir ; le subconscient ; la voie simple ; manger ; nos visages, nos yeux et la façon dont nous parlons ; le principe de non-dissension ; l’unité de calme et d’action ; règles pour les élèves ; règles pour l’instructeur. Tohei éclaire régulièrement son propos d’anecdotes très parlantes.


Conclusion

Ce livre vise l’art de la relaxation, la vraie, celle du corps et de l’esprit, qui permet l’ouverture à l’Unité. Tout jeune praticien de Shiatsu tirera profit de sa lecture, et pour lui, et pour ses receveurs.



Koichi Tohei

Le Ki dans la vie quotidienne

Paris, Guy Trédaniel Éditeur, 2005 (1978 pour l’édition originale), 158 p.



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